Parmi le millier de monuments dédiés au pape Jean-Paul II érigés dans le monde, un se trouve dans la ville bretonne de Ploërmel. L'auteur de l'ouvrage nous intéresse particulièrement : il s'agit de notre incroyablement prolifique Zurab Tseretelli.
Son don à la ville (je n'ai pas encore trouvé pourquoi et pourquoi) a provoqué un véritable scandale en 2006, car la figure du pontife avec une croix a été installée dans un lieu public, ce qui est directement interdit par la loi française de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. La loi interdit l'affichage de symboles religieux dans les lieux publics (cela ne s'applique pas aux monuments et bâtiments déjà créés dans le passé), et Tseretelli a inscrit une figure en bronze dans un arc surmonté d'une croix.
Le tribunal administratif de Vannes, le tribunal de Rennes et la cour d'appel de Nantes se sont prononcés en faveur de la démolition du monument ou de la privation de sa croix. Finalement, en 2017, le Conseil d'État a décidé de quitter le monument, mais d'en retirer la croix, ce qui est en réalité insultant pour l'auteur de l'œuvre.
En outre, cette décision stupide a suscité l’indignation des catholiques non seulement en France, mais aussi en Pologne et en Hongrie, qui ont exigé que le monument soit transporté dans des pays où « il n’y a aucun problème avec le christianisme ».
Et pourtant, une solution très élégante a été trouvée !
Le monument a été déplacé de plusieurs dizaines de mètres vers le lycée Sacré-Cœur, qui se dresse sur un terrain appartenant au diocèse de Vannes. En juin 2018, la structure de 13 tonnes a été soulevée par grue et déplacée vers une petite poche encastrée dans la clôture du lycée. Avant l'opération, le diocèse a acheté à la ville le monument en bronze offert à Tseretelli pour 20 mille euros.
Il n’était donc pas nécessaire de retirer la croix au Pape.