Oblique haute
Jean Clareboudt 1991
Ivry-sur-Seine
26 boulevard de Brandebourg
Vous ne pouvez rater cette oeuvre monumentale sur le Boulevard de Brandebourg. Intitulée « Oblique haute », elle est constituée d’un support en poutrelles métalliques, mesure 11 mètres de hauteur, 7 de long et 3 de large. A son sommet repose un bloc de 25 tonnes en granit bleu.
Il s’agit d’un hommage rendu à la ville en raison de son passé ouvrier, en particulier dans le quartier d’Ivry-Port. Créée en 1991, cette oeuvre est due à l’artiste, sculpteur et peintre Jean Clareboudt.
Sculpteur nomade
Né en 1944 à Lyon, il vivait à Paris et à Pierre-Percée, sur les bords de Loire, à la Chapelle-Basse-Mer, où il avait son atelier. Disparu tragiquement en Turquie le 8 avril 1997.
On a pu parler de Jean Clareboudt comme d’un sculpteur nomade. Très souvent en voyage, il observait les nombreux pays visités, les civilisations rencontrées et consignait sur des carnets ses réflexions, intuitions et projets, en quelques mots, en croquis rapides et magistraux. Il construisait à partir des matériaux trouvés sur place des édifices, de véritables sculptures éphémères dont les traces nous sont conservées sur des clichés photographiques.
Ses sculptures, la plupart monumentales, alliant bois, fer et quelquefois verre, ont été présentées dans de nombreuses expositions organisées par des musées, des centres d’art et des galeries en France et à l’étranger (Allemagne, Japon, Danemark, Espagne).
En Allemagne et au Danemark on lui a confié la mise en valeur de sites entiers par l’installation de très grandes sculptures. Une de ses oeuvres orne un parc de sculptures à New-York. Il a été pensionnaire de la Fondation Calder, à Saché, mais également de nombreuses autres institutions au Japon, au Danemark, aux USA, aux Indes.
« Lorsqu’il en parle, Clareboudt s’exprime sur son travail en termes de tensions, rapports de force, d’énergie, fractures, ruptures, décollements, ambivalence et antagonismes, qui n’autorisent en rien l’interprétation symbolique. Il faut regarder l’oeuvre , l’esprit libéré des associations qui encombrent nos mémoires, dans sa littéralité absolue. S’il paraît légitime de situer Clareboudt dans la lignée des grands aînés américains du Minimalisme et du Land Art (Richard Serra, Bruce Naumann, Robert Smithson…) il se sent proche d’un Fontana ou d’un Degottex. »